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Samekh



Alors le Samekh parut et dit :

"Maître du monde, qu’il te plaise de créer le monde avec moi, car je représente Semikah (le soutien) pour celui qui tombe, comme il est écrit : L’Eternel soutient tous ceux qui tombent, et redresse ceux qui sont courbés. (Psaume 145.14).
L’Eternel, répondit :
"C’est justement la raison pour laquelle tu dois rester à ta place, car si tu l’abandonnais, que deviendraient ceux qui chutent et qui s’appuient sur toi ?".
Elle partit aussitôt.


Symbolisme

La lettre samekh représente le soutien ainsi que les arêtes du poisson. Dans ce cas, le samekh devient l'arbre de vie de la tradition, le chemin tracé. Mais c'est un chemin que l'on suit sans regarder avec le risque de se faire enfermer, ce que montre sa forme arrondie. La lettre samekh représente tous nos attachements, nos passions sur lesquelles on s'appuie, mais qui agissent comme un piège qui se referme.
Samekh est le destin, le mouvement circulaire, ce qui tend et siffle telle la corde de l'arc et le serpent de la Génèse.

Origine

L'idéogramme du Samekh est la continuité du Noun, car quoique le nom signifie "appui", dans sa version la plus ancienne l'idéogramme représentait un "poisson".
Toutefois le protosinaitique n'a pas gardé la forme du poisson, mais seulement son squelette, c'est-à-dire ses arêtes.
Nous pouvons ainsi faire le lien avec le sens le plus généralement accepté du Samekh, c'est-à-dire l'appui et le soutien. Car le squelette est la charpente qui "soutient" le corps.
La graphie du Samekh évoque également un arbre avec ses branches, mais il s'agirait alors plutôt d'un arbre à aiguilles, comme le pin. Comme le montre la Bible, le squelette qui soutient est la nature féminine :
Adam dit : celle-ci, cette fois, c'est l'os de mes os et la chair de ma chair! Celle-ci sera appelée lsha (femme)" (Genèse 2 :23).
Les trois barres horizontales sont les trois degrés de l'âme (Néfesh, Roua'h, Neshamah), que le Noun a aspirés, et l'axe vertical est le principe qui les soutient et qui leur sert de charpente.

Signification

Samekh vient de la racine "samakh" qui évoque l'action de "se poser sur", "mettre sur", "appuyer".
Par extension, elle forme les verbes "appuyer" et soutenir", mais également "réconforter".

Forme de la lettre

Le Samekh est formé par un cercle noir contenant un espace blanc.
L'espace blanc intérieur représente la nature divine, entièrement spirituelle, détachée des contraintes matérielles (Séfer haTémounah). Le cercle noir symbolise la terre entière remplie de la Gloire divine omniprésente. "Le pourtour du Samekh désigne D-ieu, le protecteur, et l'intérieur désigne Israël, qui en dépend" (Autioth de R. Akiva).

Guématria

La valeur 60 du Samekh montre l'abondance et l'accomplissement d'un temps, d'un espace, ou d'autres phénomènes. Ce nombre concerne également la protection, comme le montre le Cantique des Cantiques (3:7-8) : "60 héros sont autour de lui, des héros d'Israël, tous armés d'épées". La forme ronde du Samekh évoque également un réceptacle, représenté par le mot '"kéli", dont la valeur est 60.
La valeur complète du mot Samekh est égale à 120. Cette valeur symbolise l'accomplissement d'un cyde et le temps de la venue de la mort. Cette valeur est représentée par le mot "tsal", signifiant "ombre". Samekh est la quinzième lettre, la somme des 15 premiers nombres est égale à 120.alephbeth


Lorsqu’on lit avec attention le premier chapitre de Berèchith, relatif à la création de l’univers, on s’aperçoit que toutes les lettres de l’alphabet hébraïque y figurent, à l’exception d’une seule : le samekh. Ce n’est qu’au deuxième chapitre, lorsque la Tora décrit les fleuves qui sortaient du jardin d’Eden, qu’apparaît pour la première fois cette lettre : « Le premier s’appelait Pichon. Il entourait (sovèv, avec un samekh) tout le pays de ‘Havila, là où est l’or » (Berèchith 2, 11).

Selon le Professeur Kanter, de l’Université Bar Ilan, la clé de cette étrangeté se trouve peut-être dans la forme même de la lettre samekh, une lettre géométriquement close, comme suggéré par le mot sagour (« fermé ») qui commence par ce même samekh, et par ha-sovèv appliqué au fleuve Pichon, celui qui « entourait ».

Or, nous savons aujourd’hui que l’univers est en expansion constante, expansion générée par une dilatation de l’espace. De la sorte, le monde tel qu’il a été créé par Hachem ne pouvait pas être contenu dans un espace clos, et c’est ce qui est suggéré par l’absence de la lettre samekh dans le premier chapitre de la Tora.

Ainsi que l’explique Sforno (ad Berèchith 1, 2), la terre telle qu’elle a été crée était un amalgame de la matière originelle appelée tohou, et de la forme originelle appelée bohou. Il n’aurait pas été séant, en effet, que la matière originelle existât sans être enveloppée dans quelque forme. Peut-être est-ce de la combinaison de cette matière et de cette forme originelles qu’est née l’expansion de l’univers. Dans les fractions de seconde qui ont suivi le Big Bang, l’univers a connu en effet une dilatation extrême, passant d’un simple point à un espace infini. ccivm.net

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