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Les nikkudot

Traité Avot, chapitre 1
manuscrit Kaufmann


       
Seules les consonnes ont le statut de lettres en hébreu . Les voyelles n'étaient pas notées à l'origine. Cependant, pour des raisons de commodité, un système pour noter les voyelles a été introduit : c'est le système des points-voyelles de Tibériade.


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La langue hébraïque comporte un système de quatoze points voyelles réparties en cinq principaux sons. Généralement les points voyelles sont situés sous la consonne. 

  
a(Patar),(Quamats),(Khataf Patar)
i(Ririq), peut être associé à un Yod 
é(Tséréh),(Ségol),(Shéva) en début de mot sinon est muet,(Khataf Ségol)
o(Khiriq) en haut à gauche de la consonne,(Kholam),(Khataf 
                                                                                                                       Quamats)

ou(Quoubouts),(Shourouq)




voyelles longues - voyelles courtes  wiki
L'hébreu ancien attachait une grande importance à la durée d'émission des voyelles. La langue et la grammaire distinguait avec soin les voyelles longues (qu'ils nommaient grandes voyelles) et les voyelles courtes (nommées petites voyelles). L'hébreu contemporain a tendance à négliger cette distinction. Pour l'étude grammaticale distinguer la longueur des voyelles reste pourtant très important, car de nombreuses constructions morphologiques de la langue hébraïque dépendent de cette distinction phonologique.


Exemples :
La longueur de la première voyelle permet de distinguer les deux mots ʾammāh אַמָּה , la coudée, et ʾāmāh אָמָה  la servante (l'absence de daguesh dans ce dernier mot est un autre moyen phonétique permettant de le distinguer du premier).
C'est également la longueur de la première voyelles qui permet de différencier phonétiquement la kallāh כַּלָּה (fiancée, du verbe hébreu kālal כָּלַל signifiant parfaire ou couronner, apparenté au verbe chaldéen kəlal כְּלַל signifiant achever ou finir) et la kālāh כָּלָה (fin, anéantissement).
Le keleʾ כֶּלֶא , traduit par «une prison», provient du verbe kālāʾ כָּלָה qui signifie «enfermer», ces mots diffèrent par l'emploi de deux segolim brefs dans le premier cas, de deux qamatsim gdolim longs dans le second.


Daguech

Le daguech  (intensificateur) est un signe diacritique introduit dans le système de ponctuation massorétique du texte hébraïque afin de signaler un changement phonétique dans certaines consonnes de l'alphabet hébraïque.
le daguech est le premier signe de ponctuation massorétique employé, avant même les points-voyelles





LES VOYELLES


Tous les mots Hébreux sont constitués par la combinaison de deux différents types de signes, a savoir: les 22 lettres et les voyelles qui sont une "ponctuation" et qui déterminent la nature spécifique de chaque mot: ce sont elles par exemple qui déterminent le passé, le présent ou le futur, le masculin ou le féminin, si c'est un nom ou un verbe etc...
Tout comme les voyelles déterminent la nature ou le caractère d'un mot, de même elles déterminent sa prononciation.
On peut dire qu'elles donnent vie au mot; les lettres sans les voyelles sont dépourvues de mouvement, elles sont comme des corps sans âme. Le mot ne prend de sens que lorsqu'on lui ajoute sa ponctuation.
Ainsi les voyelles sont les clefs par lesquelles quelqu'un peut contrôler et manipuler les mots qui nomment et décrivent l'univers.
Celui qui sait comment contrôler les lettres, peut en fait manipuler l'univers même.

Rabbi Nahman nous a appris que les voyelles sont dérivées de petits points d'énergies spirituelles, dont la forme est similaire au graphisme de notre ponctuation écrite.
Cette énergie provient des "Cavanot" (intentions) que la personne infuse dans les mots qu'elle prononce.
Il nous dit que: les voyelles proviennent du désir.
Nous l'apprenons de "Chir HaChirim" (Cantique des Cantiques 1:11)
"Nous te ferons des colliers d'or, Avec des points d'argent."
En Hébreu: des points d'argent se dit "Nekoudot Hakesef" et "Kesef" en Araméen signifie: "désir".
Nous apprenons de la que c'est notre "désir" qui donne une signification au mots et aux lettres que nous prononçons.

Nos désirs sont des énergies: il y a des similitudes avec l'électricité qui est une énergie et se manifeste sous forme d'ondes, et cause des vibrations.
Les vibrations produites par les motivations qui sont derrière chacune de nos pensées paroles ou actions; sont insufflées dans les lettres associées a chacun de nos actes particuliers.
Par exemple, au travers de nos paroles ou actions motivées par de bonnes intentions, nous produisons des vibrations positives qui manipulent et affectent les lettres associées a une action particulière. Celles-ci sont en mesure de configurer de telle manière qu'elles influenceront notre destinée afin, que l'on puisse obtenir une bonne santé, du bonheur et des succès spirituels et matériels, etc...

Et contrairement, si les motivations de ces "Cavanot" sont contraires au désir d'Hachem, il se produira une configuration des lettres dans une direction négative qui entrainera de l'adversité dans notre vie comme des maladies, dépressions et des blocages matériels et spirituels. 

Base sur: Likoute moharan de Rabi Nathan sur les enseignements du Rabbi Nahman de Breslev

Les anomalies scripturales

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sofer.co.uk     

Les anomalies scripturales
Le texte du Tanakh compte de nombreuses anomalies scripturales (5 000 selon certaines évaluations), c’est-à-dire des mots dont l’écriture ne correspond pas à leur prononciation. Ces anomalies sont de plusieurs sortes :
shloshim opt– Qeri kethiv : le mot ne se prononce pas de la façon dont il est écrit. Il s’agit là, le plus souvent, de libertés que le texte semble avoir prises avec la grammaire ou avec l’orthographe.


– Qeri welo kethiv : le mot est prononcé, alors qu’il n’est pas écrit.
large tsadi
– Kethiv welo qeri : le mot est écrit, mais il n’est pas prononcé.

– Il est d’autre sortes d’anomalies scripturales, qui consistent en ce qu’un mot ou une lettre sont surmontés de points diacritiques (dix passages dans le Tanakh selon les Avoth de-rabbi Nathan), ou en ce qu’une lettre dans un mot est d’une taille supérieure ou inférieure à celle de ses voisines.

large shin
Il serait ici fastidieux de multiplier des exemples de ces anomalies. Rappelons cependant la plus connue : celle qui consiste à prononcer le Nom divin d’une façon qui ne ressemble en rien à la façon dont il est écrit.

Ces anomalies s’imposent aux sofrim (« scribes ») qui calligraphient le texte sacré, et leur non-respect par ceux-ci entraîne l’invalidation de leur ouvrage.
ptaltel opt
Ressemblent à des « anomalies scripturales » certains changements introduits dans le texte biblique par  les premiers scribes, membres de la Grande Assemblée (Kenesseth ha-guedola).
Ces changements, appelés tiqounei sofrim, modifient, par respect des convenances, certains termes employés dans le texte.
shemaopt
Le Midrach compte dix-huit de ces tiqounei sofrim.

L’un des plus connus est contenu dans le verset : « Tu te fianceras avec une femme, et un autre homme la possédera… » (Devarim 28, 30).
vhitmchatem optLe mot « possédera » est écrit yichgalènna (« la traitera en prostituée »), mais il est prononcé yichkavènna (« couchera avec elle »), et ce, comme expliqué par Rachi (ad loc.), par souci de décence.

Dans quatre cas, certaines lettres sont suspendues au-dessus de la ligne.
C’est le cas d’un verset du livres des « Juges » (18, 30), d’un verset des Psaumes (80, 14) et de deux versets de Job (38, 13 et 15). La raison du premier de ces cas est connue : le respect que l’auteur du texte a voulu témoigner à Moïse. Celles des trois autres est obscure.

Comme autre anomalie, citons la lettre waw dans le motchalom (Bamidbar 25, 12), dont nous apprenons dans laGuemara (Qiddouchin 66b) qu’elle doit être coupée en son milieu.

Dans certains sifrei Tora, nous apprend Rachi (ad Berèchith 11, 32), la lettre noun du mot ‘Haran était inversée. Cette tradition est, semble-t-il, tombée en désuétude.
endkabbopt
Continue en revanche d’être respectée celle qui veut que les lettres noun situées avant Bamidbar 10, 35 et aprèsBamidbar 10, 36 soient inversées. « Ces signes, précise Rachi, indiquent que le paragraphe qu’elles entourent n’est pas à sa place.
ashrech2optEt pourquoi a-t-il été écrit ici ? Pour marquer une pause entre deux crises, etc., comme indiqué dans toutes les écritures (voirChabbath 116a) ».


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